Si, comme moi, vous appréciez par dessus-tout, la photographie en noir et blanc, avec la série T-MAX de Kodak, vous allez être gâtés. En effet, ces films au grain tabulaire, sont d’après leur fabricant, celui qui possède le grain le plus fin et le plus imperceptible du monde. Et vous savez quoi ? C’est vrai!
Nés au début des années 80, les films de la série T-MAX, se déclinent sous trois formes: Kodak TMAX 100, Kodak TMAX 400 et enfin Kodak TMAX 3200. Chacun s’utilise à la valeur nominale en ASA.
Voir les fiches techniques ici et la .
Petite caractéristique supplémentaire : pour le film Kodak TMAX 3200, qui lui, à une valeur nominale de 800 ASA, mais qui est vendu pour être utilisé à 3200 ASA, voire plus.
Ce n’est pas rare en effet de le voir utilisé à 6400 ASA ou plus; par exemple pour de la photo surveillance.
Mais revenons à notre sujet de départ. Outre le grain ultra fin, ce que j’apprécie tout particulièrement dans cette gamme de film, c’est les contrastes ultra flamboyant. Parfait pour une utilisation en hiver, quand les contrastes doivent être marqués. Les noirs sont profonds et les écarts de surexposition sont vites atténués.
C’est un film délicat et qui permet d’obtenir un détail très fin sur les portraits ou sur les tirages d’arts.
Le rendu est subtil. Il convient donc mieux quand l’exposition ambiante n’est pas trop forte. Je l’utilise par exemple très peu en été et beaucoup plus en hiver ou bien le soir.
Dans mon cas, il se prête aussi très bien à mon activité préféré : la photographie de rue.
Parlons maintenant du développement. Si vous ne vous sentez pas à l’aise avec cette pratique, vous pouvez toujours demander à votre laboratoire de développer en prenant en compte vos recommandations et en indiquant si vous avez poussé le film ou pas. C’est ce que je fait assez souvent chez Négatif Plus, qui est, et il faut le reconnaître, un des rares laboratoires où il est encore possible de faire ce genre de pratique. Par contre, Négatif Plus ne vas pas plus loin que deux diaphragmes. Donc c’est 1600 ASA maximum chez eux.
Au-delà, il faut le faire soi-même. Ci-dessous, je vous fournis un petit tableau avec les temps de développement recommandé par Kodak avec du D76.
Voici donc une charte pour vous aider dans vos temps de développement.
Révélateur : Kodak D76 – Température du bain : 20°C
ASA | Dosage | Durée |
TMAX 100 | 1+1 | 9mn30 |
TMAX 400 | 1+1 | 10mn |
TMAX 3200 | 1+1 | 14mn |
Un point important lors du développement de vos films : n’utilisez pas de lumière inactinique, cette série de film à besoin d’être manipulée dans l’obscurité la plus totale.
Voici quelques exemples en situation
Ici en intérieur avec de la TMAX 3200.
Ici en hiver, les contrastes sont importants et les noirs sont profonds.
La nuit à Paris sous la neige.
Il y en a même qui ont de l’humour, si je puis dire.
En hiver, sur les marchés…
…ou par temps couvert.
Ici au Jardin du Palais Royal
En hiver à Rotterdam.
Et à Maastricht, le soleil pointe le bout de son nez, les contrastes deviennent un peu plus violent.
Ou encore là en automne.
Mais au printemps, les contrastes deviennent un peu trop fort.
Quoique dès qu’un nuage passe tout redevient plus neutre.
Ici un autoportrait dans un de nos nombreux passages couverts à Paris.
Parfois les rencontres sont insolites , ici deux jeunes femmes s’habillent comme aux temps jadis.
Avec un bien joli chapeau.
San Francisco, USA – Un peu trop de soleil sur ce camionneur.
A pied dans Paris.
Ou encore sur un banc.
A une terrasse de nos cafés Parisiens, papa et le petit dernier prennent le temps d’une collation un petit roupillon.
Ou en fumant une pipe.
Quelques exemples maintenant en retenant le film TMAX 3200 de 1 diaphragme
Ostende en 2009, en intérieure.
Ostende en 2009, en extérieur.
Soyons fous et regardons le résultat en poussant le film TMAX 3200 de 1 diaphragme à 6400 ASA
Tout d’abord en extérieur et en hiver.
Et plus expérimental, dans le métro Parisien
Les plus assidus auront reconnus le talentueux photographe Xavier Beaudoux.
Je garde sous le coude une mauvaise nouvelle. En effet Kodak n’a rien trouvé de mieux que d’arrêter la production du film Kodak TMAX 3200 en Octobre 2012 faute de ventes suffisantes pour amortir sa fabrication. Disons plus simplement que ce n’était plus rentable.
Réjouissons nous pourtant de toujours trouver à l’heure ou j’écris cet article, des films TMAX 100 et TMAX 400
Quelques liens maintenant pour retrouver de belles photos avec la série Kodak TMAX
Merci Bernard
Joli compte rendu Laurent avec de belles photos que je ne connaissais.
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